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Le nombril du monde
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J’comprends que c’est chien les taxis, jour après jour / Mais y’a des pires façons de faire les allers-retours / Puisque t’as les moyens d’les payer quotidiennement / Tu pourrais mieux t’éduquer sur la question des immigrants / Au lieu d’engueuler le chauffeur chapeauté d’un turban / Demande-toi qui d’entre vous parle avec un accent / N’est-ce pas tout simplement question de circonstances / Toi qui te prends pour l’héritière de la Nouvelle France / Ça ! Par contre, c’est difficile à avaler / Puisque comme nous tes grands, grands-parents ont fait la traversée / Tout comme les autochtones avant les divorces tectoniques / À qui elle appartient cette maudite Amérique !? (la cucaracha !) / Le nombril du monde / Pour qui tu te prends / Le nombril du monde / Dis-moi, depuis quand / Toute la planète t’appartient / Adam et Ève n’auraient pas de trou sur le ventre / Aucun cordon à couper, aucune liaison palpitante / Créés à l’image d’un corps invisible, sauf à la foi / On s’entend, d’un primate sociable et très adroit / Descendu du c… cèdre, ou plutôt du bananier / Pour aboutir au zoo dans la cage la plus fréquentée / Peut-être que ce sont eux qui sont libres, les chimpanzés / Et nous les prisonniers de nos consciences trop aiguisées / La preuve, nos singeries de tous les jours qui font la « une » / Et tout c’qu’on sait faire d’un arbre c’est d’le passer à l’égoïne / Restons agenouillés, dans l’espoir de nos prières / Que notre évolution apportera la paix sur la terre / Le nombril du monde / C’est rassurant à voir / Le nombril du monde / Je suis heureux de croire / Que nous sommes descendus des arbres
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Des mots d'amour
03:43
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Je t’ai promis / Qu’un jour je t’en écrirais une / Plus belle que tu te l’imagines / Plus belle / J’te l’avais dit / Que ce serait à longue haleine / Pour éviter que j’la méprenne / Et notre histoire commence à peine / Si je ne te chante pas / Des mots d’amour / C’est parce qu’on se les dit / À tous les jours / On se serre dans les bras / Comme pour toujours… / C’est difficile / On n’voudrait pas faire mine de rien / Même nos tempêtes nous font du bien / Du bien / C’est pas facile / De dénicher les justes mots / Malgré qu’on porte le même flambeau / Et qu’on se donne c’q’y a de plus beau / Si je ne te chante pas / Des mots d’amour / C’est parce qu’on se les dit / À tous les jours / On se serre dans les bras / Comme pour toujours… / L’amour est une page blanche / Où les mots se déhanchent / Nos vies une paire de manches / Pour que nos coeurs s’épanchent
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Une voyelle
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Si je vous contais une histoire de chromosomes brouillés / De gamète en cellule on devient ce qu’on est mêlé / C’est dans notre nature de chercher à se transformer / Chacun porte son masque, la vieille peur de se dévoiler / C’est Martin plus Martine qu’est-ce qu’une lettre peut tout changer / Afin de la perdre il faut passer par l’ambiguïté / Rose et bleu deviennent un violet quasi asexué / Rien de plus épeurant, pour toutes ces gens bien rangées / T’as quitté ton île / T’as quitté ton elle / Pour devenir un il / De tes propres ailes / Et dans ton exil / Loin des vieilles querelles / Est-ce que c’est plus facile / De perdre une voyelle / Il arrive un point où on ne change plus d’avis, fini / On perd des amis comme des collègues le vendredi / Les regards venimeux dans le rue nous suivent jusqu’au lit / Plus fort que la survie, est l’instinct de s’appartenir / Au risque de perdre sa place, dans un monde qui veut tout définir / T’as quitté ton île / T’as quitté ton elle / Pour devenir un il / De tes propres ailes / Et dans ton exil / Loin des vieilles querelles / Est-ce que c’est plus facile / De perdre une voyelle
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Pareils
03:51
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Ce sont mes battements de coeur / Qui résonnent dans tes veines / Ce sont mes larmes que tu pleures / Et pour les mêmes peines / Mes rêves qui te hantent / Qui effritent ton sommeil / Et mes désirs qui te tentent / Dès l’heure de ton réveil / C’est mon étoile qui t’éclaire / Celle qui ne brille que pour moi / Et mes mots en prières / Que tu récites tout bas / C’est ma souffrance que tu portes / Comme si tu étais seul / À douter de ta force / À en devenir veule / Pareils, si on était pareils… / Pareil, si on s’aimait pareil… / C’est le doute qui me poursuit / Qui te cloue les pieds à terre / Et les refuges qui s’ensuivent / T’entourent de barreaux de fer / C’est ma haine que tu recraches / Quand tu te moques de moi / Et mes mains qui harnachent / Les élans de ta joie / C’est ma passion qui attise / La braise de ton feu / Mes gaffes, mes bêtises / Qui ruinent tes enjeux / Ce sont mes yeux qui t’aveuglent / Dans tes moments de clarté / Enfin, tout ce que tu veux / Se cache derrière ma fierté / Pareils, si on était pareils… / Pareil, si on s’aimait pareil…
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Comme ça
03:44
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On dort dans le même lit / Un couple en naufrage / Notre amour s’affaiblit / Comme un animal en cage / Si c’est bien pour la vie / Ravagée par le temps / Redeviens mon amie / Comme au début du ruban / Comme ça, je te préfère / Comme ça… / Comme ça, je te préfère / Comme ça… / Deux gouttes d’anesthésie / Tu flottes dans les nuages / La brosse de l’amnésie / Fera un heureux ménage / Je range tes manies / Au tiroir du néant / J’arrache nos zizanies / Je les noie dans l’océan / Comme ça, je te préfère / Comme ça… / Comme ça, je te préfère / Comme ça… / Ceux qui m’accusent d’un complexe de dieu / Verront bientôt que c’est pour le mieux / Ils prétendent savoir ce que tu veux / C’est évident, c’est qu’on soit heureux / Comme ça, je te préfère / Comme ça… / Comme ça, je te préfère / Comme ça…
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Gandhi
02:51
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J’veux t’planter à terre mon osti! / Te couper en petits morceaux, t’étendre sur ma rôtie / À coup de poing, au couteau, au fusil, à la scie mécanique / T’étrangler par la cravate, t’étirer en acrobate / T’étriper comme un lapin, mais j’ai un p’tit problème / Si seulement Gandhi n’avait jamais existé / Enragé, prêt à te tuer / C’est pas qu’il me manque de volonté / Derrière ce nez de corbeau / D’affreuses noirceurs dans mon cerveau / Entre temps tu te gonfles / Devant ces pingouins qui t’entourent / Un avocat qui s’fout d’ma gueule / J’y pourrais rien en cour / J’veux t’planter à terre mon osti! / Te couper en petits morceaux, t’étendre sur ma rôtie / À coup de poing, au couteau, au fusil, à la scie mécanique / T’étrangler par la cravate, t’étirer en acrobate / T’étriper comme un lapin, mais j’ai un p’tit problème / Si seulement Gandhi n’avait jamais existé / “Quand une larme coule / Le long de cette protubérance” / Ça m’ramène des souvenirs / C’est à toi que je pense / T’as trouvé ma faiblesse / Tu l’as frappée en pleine face, pleine face / Je suis comme Cyrano / Mais sans l’épée ou l’éloquence / J’veux t’planter à terre mon osti! / J’ai lu sa biographie / J’ai vu le film de Ben Kingsley / Si ce n’était pas de lui / Je jure, je t’aurais aplati / Et avec ma chanson / J’me plais à te traiter de con / Sans faire couler une seule goutte de sang / Si seulement Gandhi n’avait jamais existé…
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7. |
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On s’était échappé de l’hiver / Jusqu’à la jungle amazonée / Dans un autre hémisphère / Suivant les méandres d’une rivière / Aux aguets des dangers / Des morsures de vipères / Enfoui dans une gigantesque serre / Loin du monde civilisé / Des salons mortuaires / On était dans un paradis terrestre / Malgré la sueur dans le cou / Les araignées et toutes les pestes / Qui rendaient fou… comme le… / Caillou dans mon soulier / Incapable de m’en débarrasser / Le Caillou dans mon soulier / Incapable de m’en débarrasser / On s’arrêtait pour manger peu souvent / La nature décime / Ceux qui s’attardent trop longtemps / Faut dire que nos guides avaient du cran / Mais on était tous tombés victimes / D’un cruel agent / Perché dans le confort de son appartement / Comptant ses centimes / Ce sorcier fainéant / Beaucoup plus qu’une randonnée pédestre / On nous avait joué un sale coup / L’astuce que les poches des touristes / Débordent de sous… / On n’lui a pas cédé une seule pièce d’or / On est allés voir l’hôtelier / Têtus comme des conquistadors / Partis à pieds… ‘vec un… / Caillou dans mon soulier / Incapable de m’en débarrasser / Un Caillou dans mon soulier / Incapable de m’en débarrasser / Un an perdu à chercher des chaussures / A l’épreuve de bonne conscience, à l’épreuve du candomblé / Sans issue, j’ai payé la facture / Depuis y’a plus d’caillou dans mon soulier
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8. |
Coït
03:45
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Pendant que dort la métropole / Et que ruminent les songeurs / On entend des bruits au sous-sol / Qui n’appartiennent pas aux rongeurs / S’agirait-il de la lessive / Ou d’un tuyau en éruption / Si l’explication est lascive / S’il-vous-plait pas d’interruption / On parle de coït / Pour mettre deux points sur le « i » / Il faut un stylo bien trempé / Pour le baiser de la patrie / Le sujet doit être vampé / L’histoire est bien plus qu’unilingue (us !#@$!%?) / On compte deux langues entrelacées / Dans un plaisir qui devient dingue / Qui finit par tout délasser / Le QUI c’est elle et moi / Le OÙ on l’sait déjà / Avez-vous encore des questions / Le COMMENT, le POURQUOI / QUAND et COMBIEN de fois / S’il vous faut une explication / On parle de coït, voilà le QUOI / En pénétrant le souterrain / Et en écartant les rideaux / On découvre un acte souverain / Au promontoire d’la libido / Quand les pulsations accélèrent / Et que suivent les cris de déraille / L’odeur sucrée qui flotte dans l’air / Annonce les petites funérailles / Le QUI c’est elle et moi / Le OÙ on l’sait déjà / Avez-vous encore des questions / Le COMMENT, le POURQUOI / QUAND et COMBIEN de fois / S’il vous faut une explication / On parle de coït, le petit trépas
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9. |
C'est tout
04:22
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Une boîte en carton / Que j’avais oubliée / Comme un rejeton / Qui revient du passé / Un fond de bouteille / Que tu m’avais laissé / Parfum de la veille / Du dernier baiser / La fleur de l’amour / Aux pétales séchés / Un compte à rebours / Qui dure des années / Combien de mines d’or / En timbres léchés / Perdus à l’espoir / Du dernier baiser / C’est tout ce qu’il me reste de toi / C’est tout ce qu’il me reste / Nappé de poussière / Sûrement délaissé / Sur une étagère / Sinon élagué / Le morceau de coeur / Que je t’avais laissé / Toute la candeur / Du dernier baiser / C’est tout ce qu’il te reste de moi / C’est tout ce qu’il te reste / Tombé en amour mais tombé trop loin de toi…
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10. |
Prélude NYC
00:51
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11. |
Ainsi soit-il
04:04
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Géante cigarette qui s’écroule sur la ville / Que faire d’un mégot forcément avalé / Chaos dans la rue, l’hystérie se propage / Un feu infernal qui se transforme en rage / Vengeance ! rancunière, le recours d’imbéciles / De suivre ses instincts destructeurs, trop facile / La couleur de la violence / Coule comme un sang de mélasse / Elle récrit les ordonnances / Pour écraser les menaces / Des échos d’antiquité / La présente réalité / Ainsi soit-il / Cadavres déchirés dans les boites de camions / Qui roulent dans la nuit sans soulever de soupçons / A qui appartient l’allumette en question / Réponse dangereuse, il vaut mieux l’étouffer / Mais moi j’ai vécu autres choses au milieu d’un monde secoué / J’étais maillon d’une chaîne de milliers qui chantaient d’une seule voix / Une chanson assourdie par les engins de guerre qui sont à veille de manquer de pétrole / Et on nous dit que rien ne peut changer / La couleur de la violence / Coule comme un sang de mélasse / Elle récrit les ordonnances / Pour écraser les menaces / Des échos d’antiquité / La présente réalité / Ainsi soit-il
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12. |
Un faucon (se réveille)
04:31
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Dans une forêt au milieu de la ville / Pas loin d’où coule une rivière d’argile / Je me suis bâti un nid haut perché / Hors de la portée des gens du quartier / Certains s’arrêtent pour reprendre leurs forces / D’autres viennent graver leur amour dans l’écorce / Et quand le vent du nord vient me bercer / Je ferme les yeux, je me laisse emporter / Là où les cathédrales n’ont pas de murs ou de plafonds / Où les aurores boréales s’étendent plus loin que l’horizon / Là où les arbres s’affalent au dernier tour de leurs saisons / Ils sont venus dès la première lumière / Pour faire de cette forêt une clairière / Sauf pour mon arbre, comme si pour rire de moi / Le prédateur d’un coup devenu proie / Ils érigeront leur palais de béton / À deux pas ils feront leur confession / J’fais mes adieux, je prends mon envolée / J’ouvre les ailes, je me laisse emporter / Là où les cathédrales n’ont pas de murs ou de plafonds / Où les aurores boréales s’étendent plus loin que l’horizon / Là où les arbres s’affalent au dernier tour de leurs saisons / J’irai mourir à ma manière à ma façon / Un faucon se réveille / Dans une forêt au milieu de la ville / Pas loin d’où coule une rivière d’argile / Je m’étais bâti un nid haut perché / Hors de la portée des gens du quartier
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13. |
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Permettez que vous présente une solution délicieuse / Une idée toute à moi que je trouve tout à fait ingénieuse / Pour laquelle je s’rai sans doute un récipiendaire du Nobel / Le héros des démunis et des moins belles / Dites, pourquoi notre histoire se raconte en conquêtes et en guerres / Quand tous ceux qui’en ont fait les manchettes sont restés en arrière / Il est temps de leur donner la chance de se montrer les dents / Ne sont-ils pas élus nos représentants / Cédez la place / Au championnat / Des grimaces / Au championnat des grimaces / Au carrefour du destin / On crache des mines pugnaces / On se fie à l’instinct / Au lieu de la carabine, pour défendre son empire / On se défoule les babines, on essaye de faire rire / Et le combat se termine, sans le dernier soupir / Quand nous s’rons sans issue même après le jugement de la Haye / Pire ! Imaginez un chef d’état qui ne cherche pas la paix / Malgré qu’inconcevable ça pourrait arriver un bon jour / Mon idée deviendra le dernier recours / Pour une fois la beauté n’aura pas la victoire assurée / Encore mieux si vous êtes déjà moindrement défigurés / C’est pour vous qu’on votera aux prochaines élections fédérales / Surtout si vous faites preuve de contrôle oral / Cédez la place / Au championnat / Des grimaces / Au championnat des grimaces / Au carrefour du destin / On crache des mines pugnaces / On se fie à l’instinct / Au lieu de la carabine, pour défendre son empire / On se défoule les babines, on essaye de faire rire / Et le combat se termine, sans le dernier soupir
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Daniel ROA Winnipeg, Manitoba
Daniel ROA fait refléter le monde pour qu’on le redécouvre dans toute sa laideur, toute sa fraicheur! Entouré de ses talentueux musiciens, Daniel nous invite à le joindre dans une aventure multimédia où la folie, le groove, l'énergie et le clin d'oeil ponctuent les arrangements éclatés de cet artiste engagé. ... more
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