1. |
Danse Pense
03:18
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Tu m’donnes la niaque aphrodisiaque
Le goût de m’défouler dans mon salon
Quand je t’ouïe, ça me chatouille
Que je sois bien paré ou sans pantalon
Tu m’donnes une claque, j’deviens fou braque
M’en faut pas plus pour perdre la raison
Mon eau qui bouille, mon corps qui grouille
Au 440 de ton diapason
Tu m’envoies en l’air
Et tu m’ramènes sur terre
Quand tu m’dis :
Danse Danse Danse à ta façon
Pense Pense Pense con corazon
Je paye ma part, mon adhésion
Au culte de la personnalité
Mais d’la guenuche à la coqueluche
Aucun ne touche à l’immortalité
Tu chasses le doute, la dérision
T’inspires en moi une aut’réalité
J’suis plus l’autruche, tête dans la ruche
Collé au miel de sa fatalité
Tu m’envoies en l’air
Et tu m’ramènes sur terre
Quand tu m’dis :
Danse Danse Danse à ta façon
Pense Pense Pense con corazon
(Dance like you just don’t care
Think with your heart and dare
To dance like you just don’t care
And think with your heart)
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2. |
Alphabête
03:06
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J’ouvre et je fais (A)
Je tombe en ataraxie comme un camé
L’appât du bonheur
Je reste bouche (B) c’est tout ce que je (C)
Mi cabeza sur la page
Elle se défoule, elle se (D)coiff(E)
Sens en filigrane
(F)acé au point où (G) fais gaffe
Je vogue les vingt-six lettres
Voilà ma raison d’être
Je suis une alphabête (P-P-P-P-Perdu dans le dictionnaire)
La prochaine se c(H)
Au bout de l’hameçon elle est (I)nouïe
(J) mords à pleines dents
C’est le même (K) kif-kif à chaque nuit
Mi cabeza sur la page
Elle gamberge (L) (M) cette quête ludique
Pour la (N)ième fois
Et en même temps l’étrenne fatidique
Je vogue les vingt-six lettres
Voilà ma raison d’être
Je suis une alphabête (P-P-P-P-Perdu dans le dictionnaire)
Tandis que ma cervelle
Est (O)(P)rationnelle
Je vais l’o(Q)per
Je vais l’af(R)er
Mon (S)prit (T)méraire
F’ra l’tour de l’(U)nivers
Pour bien arri(V)
À la (W)rité
Des consonnes qui me définissent
Voilà pourquoi j’ai un …
Voilà pourquoi…
Je suis une alphabête (P-P-P-P-Perdu dans le dictionnaire)
Et pour finir à l’américaine… (Z) End
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3. |
Les égouts de Paris
02:55
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Y’a du Brigitte Bardot
Des soupe-sons de Chopin
Le meilleur de Hitler
Le difforme de Rodin
L’eau amère de Cousteau
Des brouillons de Tintin
La misère de Miller
La rose de Jardin
Y’aurait-il dans ce jus une larme de Bergerac
Ce n’sont pas que les grands, enfin personne n’y échappe
Y’a de tout, Y’a de you, Y’a de me
Dans les égouts de Paris
Il y a les maux de Sartre
Les cépages de Beauvoir
Un croco pour un zoo
Étronnant, mais faut croire
La matière de Descartes
La chimie des Curie
Du pipi Picasso
Du Saint-Exu-pétri
Y’aurait-il dans la fiente un chef-d’œuvre signé Balzac
Ce n’sont pas que les grands, enfin personne n’y échappe
Y’a de tout, Y’a de you, Y’a de me
Dans les égouts de Paris
Personne! Non! Personne n’y échappe!
Le chagrin de Charles X
La fée ca… de Pennac
D’autres chutes de Camus
Boules-dozer de Chirac
Un bouquet de Hendrix
De Sarko des chaudières
Un dégât de Dégas
Soyons candide, Voltaire
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4. |
Un ticket
03:44
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Un clin d’oeil clandestin
À travers la cohue de la boite
Je réponds un peu flou
D’un sourire aguicheur à mon tour
J’ai la veine dans le vin
J’ai le goût de celle qui me convoite
Je m’en fous si’elle me joue
J’prends ma chance je lui ferai la cour
Un pas à la fois
Comme un casanova
J’ai un ticket avec elle
Pas n’importe quoi
C’est un jeu délicat
J’ai un ticket avec elle
Je m’approche mine de rien
Comme un lion de sa proie dans le noir
Je reluque, j’prends le pouls
Elle attise, elle appâte, je savoure
Si je crois au destin
Je dirais qu’on s’est vus quelque part
Cette nuit est à nous
Cette vie qui’est déjà bien trop courte
Un pas à la fois
Comme un casanova
J’ai un ticket avec elle
Pas n’importe quoi
C’est un jeu délicat
J’ai un ticket avec elle
La lueur du matin
N’est pas loin on soupçonne l’aurore
Le taxi est chez nous
Le mystère va faire place à l’amour
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5. |
Popsicle
02:23
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Je tombe comme une aiguille sur un vieux vinyle
Bercé par la musique de mon enfance
Quand j’étais bien, j’étais libre dans mon coin de ville
C’était l’époque des bonbecs et de l’innocence
J’ai maintenant quelques rides, un peu d’sagesse aussi
Mais j’suis quand même dupe malgré ma méfiance
Le monde est tout p’tit mais mon quartier grossit
J’me guette le dos et je prends ma chance
Popsicle... Quand j’vais m’acheter un…
Plus question d’un magasin du coin
Où y’avait qu’trois saveurs et c’était suffisant
Depuis les grandes surfaces, faut marcher bien plus loin
Tant de choix, de couleurs, c’est étourdissant!
J’prends le format famille avec le natural flave
Mais j’découvre au verso qu’c’est bourré d’tartrazine
Do my sugar coated tastes make me a slave
Shackled to a glossy magazine
Pop-sick-ill... Quand j’vais m’acheter un…
Sur le chemin du retour glace à l’eau à la main
Je croise les sans-abris de la saison
J’leur en offre sachant qu’ça pourrait être moi l’prochain
Après tout la banque est proprio de ma maison
Mais à qui la banque et tout ce fric imaginaire
Et qui paye l’intérêt à qui paye l’intérêt acquis
Qui fait de moi panneau publicitaire
Une marionnette pour les connards du Bilderberg Group
Pop-sickle... WAIT UP#!@%!
On mesure la richesse en matériel
On a peur du voisin mais on veut c’qu’il a
On achète une sécurité artificielle
Toujours dans la peur et le qui-va-là
You wanna be free? Then sing it loud
You wanna be free? Then grow your own
You wanna be free and not alone in the crowd?
Then suck on a popsicle and fuck the Dow Jones
Popsicle… Index Give some to the…
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6. |
Ce qu'on fabrique
03:15
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La bombe, la peur
L’ennemi, le coupable
La cause, la guerre
Les règles du jeu
L’histoire, le mythe
L’opinion, la vedette
La route, le rite
L’unanimité
Le mérite, l’avantage
La demande, le swiffer
La pelouse, la cage
L’uniformité
La peste, la piqûre
La beauté, la pilule
La crise, la cure
Le remède du jour
Voilà ce qu’on fabrique…
L’origine de l’esprit
La vierge, la pomme
La réponse, l’infini
Les saints/seins de toutes sortes
Le désir, le pognon
L’élixir, le monstre
Le vice, l’obsession
La solitude
Voilà ce qu’on fabrique…
La frontière qui protège
Le vainqueur, la raison
L’eau potable, la genèse
La vie
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7. |
La lettre
02:42
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Beau temps, mauvais temps
Elle était juchée sur le…
Toi d’vant ton écran
Avec les doigts sur les bou…
Ton traitement de texte
Ne corrige pas ton insolence
Clairement, noir et blanc
Aucune trace d’empreintes digi…
T’as léché l’env’loppe
Après avoir craché sur
Elle ne méritait pas
La lettre anonyme d’un couard
T’as pas l’culot d’la signer
Tu mérites pas d’ l’envoyer
Trop peur de te compromettre
Tu sais où tu peux t’la mettre, ta lettre!
Pardonne ma façon
Mais j’ai le luxe d’être au mi…
Croqu’nots qui écrasent
Là on est deux mais au moins
J’assume l’effronterie
Que j’offre en réponse à la tienne
T’as pas l’culot d’la signer
Tu mérites pas d’ l’envoyer
Qu’est-ce qui va pas t’es tout piètre
Tu sais où tu peux t’la mettre, ta lettre!
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8. |
Ta nuque
04:18
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C’est le palier de ton esprit
Où s’éveillent tous les sens
Le seuil de l’euphorie
Qui mène à ma démence
Un repère dans le noir
Comme l’esquisse de tes hanches
La promesse de ton corps
Sous tes cheveux en avalanche
Qui a l’eau à la bouche
Et une tronche de vampire
Moi
Quand le soleil se couche
Je n’ai qu’un seul désir
Toi
Mes lèvres sur ta nuque
Le sommet de ton dos
Son relief, son ombrage
La fièvre, le vertigo
L’écluse de l’orage
Ta peau est un soleil
Qui brûle, qui érafle
Je rêve en vermeil
Ma soif me rend esclave
Qui a l’eau à la bouche
Et une tronche de vampire
Moi
Quand le soleil se couche
Je n’ai qu’un seul désir
Toi
Mes lèvres sur ta nuque
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9. |
Love Your Machine
03:50
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Je louche
Entre toi et mon gadget
Tu dis que ça fait pignouf
Le carcan d’une marionnette
Qui reste azerty à coups de pouces
Love your machine
Ma douce
T’es pas le genre d’accessoire
Capable de tenir la route
Je suis parti pour la gloire
Quand j’ai un p’tit creux, je bouffe
Des concubines aléatoires
Admets que ça t’rend jalouse
Elles veulent de moi matin au soir
J’n’ai pas l’temps pour une Sainte-Nitouche
Love your machine
You gotta love your machine
Le monde est un peep show, une hyperbole
Une foire aux idoles et aux babioles
On se branche sans fil, on se tranche en mille
Pour ne pas perdre le fil de c’qui nous regarde pas!
Tout sournois à la tabagie
Tu te tapes une pipe et tu t’avachis
Encore une chire d’onanopraxie
On est au même niveau, sur le 2.Ôhh!!!
La classe et la crasse font la même race
Mais on perd son temps à gagner du temps
Car tout est tentant quand c’est instantané
Aux ondes des mass-média-crités
On est inondé par l’anodin
(Allez!) Aime ta machine, aime ta machine, chine
Ici maintenant c’est une histoire d’antan
J’étouffe
Dans les cafés sans wifi
Où on se croirait dans la brousse
C’est une question de survie
Surtout qu’là j’suis tout seul, ça m’effarouche
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10. |
Hélium
03:51
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Ce délire de prélat
Fait de toi un bourreau
En robe blanche
Une tache d’éjaculat
Sur la terre noire
Qui se démange
Fort plus noble que toi
Dans une bonbonne
Se trouve la revanche
De toutes les victimes de l’amour
Que tu renies autant que la chair
Hélium, Hélium
Ton royaume en montgolfière
Fais tes adieux à la terre
Hélium, Hélium
Arraché par la coupole
Le ciel sera ta nécropole
Un bouquet de caoutchoucs
Certes expirés
Comme l’est ton règne
L’arche de ton Voodoo
Tombe des nues
Dans la fausse cure
Celui que tu loues
Se trouve dans la rue
Au-delà de tes murs
Con qui condamne le condom
Et qui vénère le véné/rien
À faire de ton sort/s d’ici
Envole-toi en préservatifs…
Nervurés…
Retardants…
Parfumés…
Frissonnants…
Perlés…
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11. |
Allégorie
03:19
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Je constate :
Abeille le portable
Moustique le diable
Poisson la tomate
Chacal la cravate
Rhino l’idéo
Blaireau le bigot
Géocoucou la tolérance
Canard le bitume
Vautour l’amertume
Renard le boursier
Truie le PDG
Zèbre l’invention
Éléphant la prison
Bouc l’étranger, l’infortuné
Aig’le terroriste
Dragon la justice
Licorne le bon dieu
Taupe le CO2
Moufette la cloppe
Éphémère la pop
Caméléon la race humaine
Si par allégorie
On peut trouver espoir
Et commencer à croire
Que sans allégorie
On peut se faire une place
Sur cette boule dans l’espace
Why not :
Anguille la voiture
Kangourou le mur
Ane l’humilité
Mante l’égalité
Colombe l’atmosphère
Suisse le nucléaire
Hippopotame tous les ismes
Requin la censure
Tortue la torture
Furet le colon
Gnou la révolution
Phoque le statu quo
Faucon le veto
Pigeon la voie de l’équilibre
Si par allégorie
On peut trouver espoir
Et commencer à croire
Que sans allégorie
On peut se faire une place
Sur cette boule dans l’espace
Comme il rit jaune
Le roi de la faune
Si par allégorie
On peut trouver espoir
Et commencer à croire
Que sans allégorie
On peut se faire une place
Sur cette boule dans l’espace
Humain la planète
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12. |
Jolie fille
03:37
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Elle est debout sur le trottoir
Habillée en décolleté
Mais pas pour le boulot
Et c’est comme ça à tous les soirs
Quand elle vient récolter
L’espoir à la maso
Là-haut est perché son taulard
Au quatrième étage
Collé à son hublot
Elle sait très bien qu’il est trop tard
Pour son oiseau en cage
Son malheureux narzo
Jolie fille, Jolie fille
C’est difficile de fuir
Jolie fille, Jolie fille
Un amour dur à cuire
Elle se souvient des premiers jours
Avant qu’il se démasque
Avant qu’elle tombe au piège
Elle était bientôt sans recours
Elle connaissait le risque
De quitter le manège
Mais l’univers a coupé court
À un coeur opposé
À ce qu’on le protège
Pas la dernière à faire le tour
Ni le dernier lapin posé
Elle se joint au cortège
Jolie fille, Jolie fille
C’est difficile de fuir
Jolie fille, Jolie fille
Un amour dur à cuire
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Daniel ROA Winnipeg, Manitoba
Daniel ROA fait refléter le monde pour qu’on le redécouvre dans toute sa laideur, toute sa fraicheur! Entouré de ses talentueux musiciens, Daniel nous invite à le joindre dans une aventure multimédia où la folie, le groove, l'énergie et le clin d'oeil ponctuent les arrangements éclatés de cet artiste engagé. ... more
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